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VESTIGES 1914 1918

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CHEMIN DES DAMES

 

       Dans les premiers mois de 1917, Nivelle réussit à convaincre les Anglais d’une large offensive en France « à condition de la faire par surprise ». Cette offensive prévue entre Soissons et Reims serait liée à l’offensive britannique entre Bapaume et Vimy.

 

     Sans perdre de temps, Nivelle prépare la grande percée qui devra décider de la guerre. Le commandement du GAR est confié à Micheler, la 5ème armée à Mazel, la 6ème à Mangin, la 10ème à Duchêne.

 

     Pourtant, Lyautey, ministre de la guerre, désapprouve le plan et démissionne le 14 mars. Fin février, les Allemands reculent entre Arras et Soissons, quittent le saillant de Noyon pour se replier sur la ligne Hindenburg en laissant des monceaux de ruines derrière eux et une région soigneusement minée. La poche de Noyon n’existe plus, il n’est plus question de progression rapide dans le secteur de Soissons. Le 15 février, l’ennemi s’empare du plan d’attaque générale sur un officier tué.

 

       Les Anglais veulent abandonner le projet, mais Nivelle ne renonce pas, l’attaque est limitée à 70 kilomètres entre Soissons et Reims, la poussée principale sur le Chemin des Dames, pourtant le point le plus fortifié par les Allemands.

 

       Pétain, Franchet d’Espérey, Micheler et Castelnau sont sceptiques quant au succès de l’opération. Nivelle offre sa démission que Poincaré refuse, l’offensive aura lieu.

 

      D’après lui, « l’artillerie pulvérisera les défenses allemandes, les troupes françaises franchiront la colline et prendront leur petit déjeuner le lendemain à Laon ».

 

      Le 9 avril, l’offensive britannique en Artois permet de reprendre la crête de Vimy et de progresser de 8 kilomètres.

 

     Le 16 avril, après un déluge d’obus de 6 jours, les Français attendent dans la pluie glacée face aux falaises transformées en camps retranchés par les Allemands, « creutes » truffées de mitrailleuses et d’artillerie, servant d’abris et de dépôts aux Allemands : la Caverne du Dragon possède 7 issues toutes armées de mitrailleuses et d’artillerie, permettant à l’ennemi d’emprunter ses galeries pour traverser le plateau ; un puits d’eau potable alimentant 6000 hommes logeant dans des dortoirs, ainsi qu’un hôpital.

 

        Sur le plateau, chaque ferme est une forteresse, chaque bosquet et chaque casemate de premières lignes cachent des mitrailleuses. C’est le rempart que les Français doivent franchir.

 

         A 6 heures du matin, Mazel lance son attaque sur Muteau, Boissoudy, Mondésir. Arrêtée par le feu des mitrailleuses allemandes, l’attaque n’apportera rien de décisif. A Berry au Bac, 3 divisions sont détruites ainsi que les chars engagés pour la 1ère fois.

 

          Sur le Chemin des Dames, Mangin se lance à l’assaut. Le 2ème colonial est décimé, la 10ème division détruite et la 15ème stoppée.  Le 20ème CA est partiellement arrêté, le 6ème s’empare du Bois de Bovette, le 1er CAC a des pertes sévères, l’ennemi a résisté partout.

 

         Le 16 avril au soir, la percée escomptée n’est pas réalisée mais Nivelle persévère. La bataille continue du 16 au 30 avril avec quelques succès ponctuels : les Sénégalais s’emparent de Chavonne, des Grisons ; les chasseurs prennent le Mont Sapin, le Bois des Gouttes d’or et se hissent sur le plateau d’Ostel ; faisant gagner quelques centaines de mètres.

 

         Les pertes sont terrifiantes (147 000 hommes tombés dont 40 000 morts). Des noms demeurent dans les mémoires : Moulin de Laffaux, Craonne, Hurtebise…Les soldats se sentent victimes d’une scandaleuse boucherie pour satisfaire l’appétit de gloire d’un général qui les a sacrifiés. Ils iront jusqu’à la rébellion.

 

          Nivelle est limogé le 15 mai et remplacé par Pétain qui doit reprendre l’armée en mains et mettre fin aux mutineries, qui en juin, ont gagné les deux tiers des divisions françaises. Trois mille cinq cents condamnations sont prononcées en Conseil de guerre, 544 à la peine capitale, mais on ne procède qu’à une quarantaine d’exécutions ; la répression se veut exemplaire mais limitée. Pétain se préoccupe des conditions d’hygiène et de nourriture des soldats, augmente les permissions et suspend toutes les offensives, décidant d’attendre « les canons, les tanks et les Américains ».

 

         En octobre, Pétain prépare une opération précédée par l’envoi de 2 millions d’obus sur 12 kilomètres de lignes allemandes. Le 25 octobre, le Chemin des Dames est reconquis (35 000 hommes hors de combat chez les Allemands, 2241 tués chez les Français).

L’effet psychologique est considérable et le secteur restera calme jusqu’à l’offensive allemande de 1918.        

 

 

Avec la participation de Messieurs Thierry EHRET et Serge HOYET

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